Coach, consultant, formateur : ne confondons pas les rôles

Le mot “coach” est aujourd’hui sur toutes les lèvres… et sur toutes les offres. Dans le secteur dentaire comme ailleurs, il devient un terme fourre-tout : on l’appose à des formations, à des audits, à des accompagnements divers, parfois sans que le sens réel du coaching soit respecté.
J’aimerais ici vous proposer un éclairage simple et concret sur la différence entre coach, consultant et formateur — trois métiers complémentaires, mais fondamentalement différents.

1. Trois postures, trois intentions

Le formateur a une mission claire : transmettre un savoir, une compétence, un protocole. Il “détient” un contenu qu’il partage avec pédagogie, souvent à partir d’un programme structuré. En cabinet dentaire, il peut s’agir de formations à des techniques : implantologie, endodontie, parodonte, etc. À l’organisation, la gestion du planning, à l’hygiène/asepsie, à la vente : comment mieux vendre vos plans de traitements, comment travailler en plan de traitement.

Le consultant, lui, vient avec une expertise et un diagnostic. Il observe une situation, identifie les problèmes, puis propose des solutions ou un plan d’action. Son rôle est de conseiller, de recommander, voire de piloter la mise en œuvre. Il est attendu comme un “réparateur” ou un “optimiseur”. Nous en connaissons plusieurs en France, et dans la profession, les praticiens disent : 'Et toi, tu as fait Truc ? Ou tu as fait Bidule en entier ? Et pendant combien de mois ?'

Le coach, enfin, adopte une posture tout à fait différente : il n’apporte ni contenu, ni solution. Il offre un espace d’écoute, de questionnement, de clarification, pour que le client trouve ses propres réponses, en accord avec ses valeurs, ses objectifs et sa réalité.

2. Une confusion fréquente… surtout en santé

Dans le monde dentaire, cette distinction est souvent floue.

Beaucoup d’"offres de coaching" sont en réalité des prestations de conseil déguisées, où l’on vient vous expliquer comment mieux manager, organiser votre planning, ou gérer votre assistante. Ce sont peut-être de bonnes offres — mais ce n’est pas du coaching.

Derrière cette confusion, il y a parfois une volonté marketing, parfois une méconnaissance sincère de ce qu’est vraiment la pratique du coaching professionnel : un métier exigeant, qui demande une formation rigoureuse, un travail personnel approfondi, une supervision régulière, et le respect d’un cadre éthique précis (confidentialité, autonomie du client, non-ingérence, etc.).

3. Mon choix personnel : être coach, et rien d’autre

Pendant plus de 30 ans, j’ai exercé comme chirurgien-dentiste. J’ai aussi été consultant pour des structures de soins et des cabinets libéraux.

J’ai vu ce que le conseil pouvait apporter… mais aussi ce qu’il ne pouvait pas toucher : le sens, l’engagement, la solitude du dirigeant, le doute, le lien au collectif.

Un jour de ma vie, il y a 15 ans, je recherchais une énième formation, un énième consultant. Cette personne était coach. En réalité, cela a changé ma vie professionnelle.

C’est pourquoi je me suis formé, progressivement, au coaching professionnel dans un cursus long et exigeant. Et j’ai fait le choix clair : je ne suis pas un consultant déguisé. Je suis coach.

Mon rôle n’est pas de “savoir à votre place”, mais de vous aider à vous reconnecter à ce que vous savez déjà, mais que vous n’osez plus écouter.

Ce n’est pas de vous donner un poisson, mais une canne à pêche.

Je vous propose un espace sécurisé, confidentiel, structuré, où vous pouvez faire émerger vos propres réponses, et retrouver votre liberté de décision.

4. En résumé : que cherchez-vous vraiment ?

Il ne s’agit pas de dire qu’un rôle est “meilleur” que l’autre. Il s’agit de savoir ce que vous attendez de votre accompagnement :
- Vous avez besoin d’apprendre une nouvelle méthode ? → Formateur
- Vous cherchez des solutions toutes faites, rapidement applicables ? → Consultant
- Vous voulez réfléchir, prendre du recul, retrouver du sens et de la sérénité ? → Coach

Et vous, aujourd’hui, de quoi avez-vous besoin ?

Précédent
Précédent

Burnout chez les dentistes : reconnaître les signes… et agir avec l’aide d’un coach