Mon parcours : du fauteuil dentaire au fauteuil du coach
Un enfant rêveur
Petit garçon, j’étais rêveur. Je passais des heures à construire des maquettes, des Lego, des mécanos. Je me racontais des histoires dans lesquelles je vivais tellement que j’en confondais parfois imagination et réalité.
L’école, en revanche, m’ennuyait. Je travaillais peu, mais toujours assez pour passer de classe en classe.
À 15 ans, une décision
À 15 ans, j’ai choisi de devenir dentiste.
Je voulais un métier de soins, manuel et intellectuel, où je pourrais aider les gens. Je ne voulais pas de chef. Et je voulais un revenu correct pour vivre dignement.
Deux options : chirurgien ou chirurgien-dentiste. La chirurgie hospitalière nécessitait trop d’années d’études. Je n’aimais pas étudier. J’ai donc choisi dentaire.
Des débuts désillusionnés
Heureux d’intégrer la faculté, j’ai vite déchanté. Les études ne correspondaient pas à mes attentes. Avec quelques amis, nous avons fondé une association étudiante pour nous entraider, faire la fête et réduire le coût du matériel.
Très tôt, j’ai travaillé dans des cabinets et suivi des formations complémentaires, bien au-delà du programme officiel.
Le choc de l’ISO 9001
Mon rêve : créer un système procédurier qui garantisse une qualité constante et limite la dépendance aux compétences individuelles.
La rencontre avec un cabinet luxembourgeois certifié ISO 9001 fut un choc.
En lisant son manuel qualité, j’ai pensé : “C’est ça que je veux construire.” Tout était écrit, anticipé, prévu. C’était magnifique. Je croyais tenir enfin la clé.
La course à la qualité
En 2004, j’ai déménagé pour un cabinet plus grand, avec cinq associés et une dizaine d’assistantes. Nous avons même créé, avec un ami informaticien, un logiciel dentaire centré sur la qualité et les indicateurs de performance.
Mais derrière ces succès apparents, mon management “command and control”, passionné et directif, montrait ses limites.
La première confrontation
La crise de 2008 a durement frappé. En 2011, trois associés étaient partis, dont l’un en burn-out.
C’est alors qu’un vieil ami, commandant de bord et expert en facteurs humains, m’a écouté longuement lors d’un dîner thaïlandais. Puis il m’a dit :
“Et si le problème venait de toi ?”
Cette phrase a claqué. Elle a provoqué de la tristesse, mais aussi une lumière. Ce fut ma première confrontation de coach : un geste qui bouscule sans rompre la confiance. Et ce fut le début d’une nouvelle aventure.
De consultant à coach
Après ce choc, j’ai d’abord valorisé mon savoir-faire en organisation : je suis devenu consultant pour des cabinets libéraux et pour des centres dentaires.
Puis, en 2015, j’ai ouvert un troisième cabinet, cette fois basé sur la confiance et le collaboratif. Aligné avec mes valeurs.
En parallèle, je me formais.
La PNL m’a aidé à comprendre les comportements et à bâtir la confiance.
L’Ennéagramme m’a appris à mieux me comprendre, à accepter les différences, et à découvrir que les autres sont une richesse. Jean-Paul Sartre disait : “L’enfer, c’est les autres.” J’ai découvert l’inverse : la richesse, c’est les autres.
Enfin, j’ai suivi le cursus complet de Vincent Lenhardt, un parcours exigeant et transformateur.
Ces formations n’étaient pas des diplômes de plus, mais des étapes de transformation intérieure. Aujourd’hui, j’appartiens à une communauté de coachs, avec supervision et référents.
Le vrai frein
Avec le temps, j’ai compris que le principal frein dans les cabinets dentaires n’est ni la technique, ni l’organisation, mais la posture du dirigeant.
Le dentiste libéral est à la fois soignant et manager. Deux rôles souvent contradictoires, parfois épuisants. Et c’est là que le coaching prend tout son sens.
Quitter un fauteuil pour un autre
Aujourd’hui, je quitte progressivement le fauteuil du dentiste pour le fauteuil du coach.
À l’heure où certains songent à structurer leur retraite, j’ai une envie irrésistible de transmettre.
Tout comme j’ai aidé des patients à transformer leur sourire, je veux aider des dirigeants à transformer leur posture. Pour qu’ils s’alignent, retrouvent de l’énergie et vivent mieux ce métier exigeant.
Accompagner un dirigeant, l’aider à franchir un cap, c’est devenu pour moi une véritable drogue dure : la drogue dure de la relation humaine.
Et vous ?
Si vous êtes chirurgien-dentiste ou dirigeant de cabinet, sentez-vous parfois ce tiraillement entre ce que vous aimeriez profondément et ce que vous parvenez à réaliser ?
Je serais heureux d’en parler avec vous.
Un formulaire de contact est disponible sur ce blog : je lirai personnellement votre message et vous répondrai.
Comme le prévoit la déontologie du coaching, vos échanges resteront strictement confidentiels, dès la première prise de contact.
Parfois, quelques questions suffisent à transformer un chemin — vers plus d’alignement, plus d’énergie, et une manière plus vivante d’exercer ce métier si exigeant.