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Construire une vision pour son cabinet dentaire : du rêve fondateur à la co-construction collective

Introduction

Un cabinet dentaire sans vision stratégique, c’est comme un voilier sans cap. On règle les voiles, on tire des bords, parfois dans la bonne direction, parfois à l’opposé. Résultat : l’équipage se fatigue, l’énergie collective s’épuise et les tensions apparaissent.

À l’inverse, avec un cap clair, tout change : chaque décision prend sens, les efforts s’alignent, le vent devient un allié. La vision d’un cabinet dentaire, c’est ce cap. Elle aligne, donne du sens et transforme les efforts isolés en énergie collective.

Mais construire une vision n’est pas simple. Le quotidien prend souvent le dessus, les ambitions divergent et les doutes s’installent. C’est là qu’intervient le rôle du coach de dirigeants dentaires : ni donneur de leçon ni décideur à la place des autres, mais miroir, questionneur et garant du cadre.

Dans cet article, nous verrons :

  1. La vision du fondateur : le souffle initial qui donne identité et direction au cabinet.

  2. La vision co-construite : un processus d’intelligence collective avec les associés, pour transformer des ambitions individuelles en projet commun.

Pourquoi la vision est essentielle dans le management d’un cabinet dentaire

Un cabinet dentaire ne se réduit pas à la technique. Sa réussite repose aussi sur son management, son leadership et sa stratégie à long terme. La vision est ce qui :

  • donne du sens au travail d’équipe ;

  • oriente les décisions stratégiques (recrutement, investissements, communication) ;

  • motive et fidélise les collaborateurs ;

  • crée une identité unique perçue par les patients.

Sans vision claire, le cabinet risque de s’éparpiller. Avec une vision alignée, il devient plus attractif, plus cohérent et plus résilient face aux changements du marché.

1. La vision du fondateur : donner le souffle initial

Derrière chaque cabinet, une intention forte

On ne crée pas un cabinet “par hasard”. Derrière chaque projet de fondateur ou fondatrice, il y a un rêve :

  • construire un cabinet pluridisciplinaire reconnu ;

  • devenir pionnier dans le numérique et la dentisterie digitale ;

  • créer un lieu chaleureux, où chaque patient est reconnu avant d’être soigné.

C’est ce rêve initial qui appelle une équipe, fédère et structure le projet.

Quand la vision reste implicite

Si cette vision n’est pas exprimée clairement, elle devient invisible pour l’équipe :

  • une patiente vit une expérience rassurante, une autre un accueil froid ;

  • une assistante croit qu’il faut privilégier la rapidité, une autre prend le temps ;

  • les investissements se font au gré des opportunités.

Peu à peu, le fondateur a l’impression de naviguer seul, avec un équipage qui ne comprend pas son cap.

Quand la vision devient explicite

À l’inverse, lorsqu’elle est formulée, tout s’aligne. Une phrase simple peut tout changer :

“Nous accueillons chaque patient avec expertise et humanité, pour construire ensemble une santé durable.”

Instantanément, les décisions deviennent cohérentes, le recrutement plus fluide et les investissements suivent une logique partagée.

Le rôle du coach auprès du fondateur

Le coaching de dirigeants dentaires aide le fondateur ou la fondatrice à :

  • clarifier ses valeurs et ce qui compte vraiment ;

  • formuler un cap inspirant, grâce à un questionnement structuré ;

  • relier son intuition au marché, pour garder réalisme et ambition.

Exemple (fictionnalisé) : Une fondatrice déclarait vouloir être reconnue pour son excellence technique. Le travail de coaching a révélé que sa motivation profonde était de créer un espace où de jeunes praticiens peuvent apprendre en confiance. Sa vision a évolué – et avec elle, le développement de son projet.

2. Construire une vision partagée entre associés grâce à l’intelligence collective

Trois visions, trois directions

Quand le cabinet s’agrandit, les associés arrivent avec leurs passions et ambitions. Exemple fictif :

  • la fondatrice veut développer toutes les disciplines ;

  • son associé veut investir dans l’implantologie ;

  • une autre associée mise sur les aligneurs orthodontiques.

En réunion, chacun tire dans une direction :

  • “Il faut investir dans un bloc implantaire !”

  • “Non, l’avenir, ce sont les aligneurs !”

  • “On perd notre identité si on se disperse !”

Sans cap commun, le risque est la fragmentation du projet.

L’importance de l’alliance

Avant même de construire une vision partagée, il faut créer une alliance entre associés sur trois points essentiels :

  1. Finalité : Pourquoi avons-nous choisi de nous engager ensemble ?

  2. Relation : Quelle qualité de relation voulons-nous entre nous ?

  3. Économie : Comment voulons-nous partager et gérer l’économie du cabinet ?

Sans cette alliance, la vision reste une juxtaposition d’intentions. Avec elle, elle devient un projet collectif fort.

3. Le processus de co-construction de la vision

Le coach accompagne ce processus structuré, inspiré des pratiques d’intelligence collective en entreprise (notamment celles développées par Vincent Lenhardt) :

Étapes clés :

  1. Réflexion individuelle préalable (RIP) : chacun écrit sa vision du cabinet à 1 et 5 ans, ses enjeux, ses contributions.

  2. Partage sans débat : lecture de chaque vision, sans interruption ni commentaire.

  3. Clarification : questions uniquement pour comprendre, pas pour juger.

  4. Méta-communication : expression des ressentis sur la forme des échanges.

  5. Émergence de la vision commune : formulation d’une phrase mobilisatrice qui aligne l’équipe.

  6. Plan d’action : traduction immédiate en organisation, communication et investissements.

Encadré pratique : 3 questions puissantes pour les associés

  • Dans 5 ans, que voudriez-vous que vos patients disent de votre cabinet ?

  • Quelle contribution unique souhaitez-vous apporter au projet ?

  • Quelles conditions minimales doivent être respectées pour que vous soyez fier·e de ce que vous construisez ?

4. Les bénéfices concrets d’une vision claire et partagée

Un cabinet sans vision claire, c’est :

  • des débats interminables ;

  • des investissements contradictoires ;

  • une énergie collective qui s’épuise.

Un cabinet conduit par une vision partagée, c’est :

  • des décisions plus simples ;

  • des tensions apaisées ;

  • une cohésion renforcée ;

  • une dynamique de croissance durable.

👉 Question directe : Dans votre cabinet, avez-vous déjà ressenti que vous tiriez dans une direction tandis qu’un·e associé·e tirait dans une autre ?

Conclusion : la vision, levier stratégique pour le leadership dentaire

Définir une vision pour un cabinet dentaire est vital.

  • Avec le fondateur ou la fondatrice, le coach aide à clarifier et formuler un cap inspirant.

  • Avec les associés, il garantit un cadre d’équilibre, propice à l’émergence d’une vision partagée.

👉 Une vision individuelle peut inspirer.
👉 Une vision partagée fait grandir, durer et prospérer le cabinet.

Un voilier sans cap n’arrive jamais à bon port.
Un cabinet sans vision non plus, quelle que soit la qualité des praticiens.

Et vous ?
Si vous deviez raconter votre cabinet dans 5 ans, qu’aimeriez-vous que vos patients disent de vous en sortant de chez vous ?

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Les colonnes de Beck : un outil puissant pour les dirigeants de cabinets dentaires

Introduction : quand le pilotage automatique prend le dessus

Dans la pratique d’un chirurgien-dentiste dirigeant, il arrive que certaines situations déclenchent une réaction quasi instantanée, comme un réflexe.
Un patient qui arrive en retard, une assistante qui oublie un protocole, un fournisseur qui ne répond pas, un mail mal formulé… et voilà que la réaction part plus vite que la réflexion.

Ce passage en pilotage automatique peut sembler naturel, mais il est parfois inapproprié aux objectifs que le praticien s’est fixés : garder une atmosphère sereine, préserver la relation avec l’équipe, maintenir un climat de confiance avec les patients.

En coaching, l’un des outils les plus efficaces pour prendre conscience de ces réactions et apprendre à les transformer est celui des colonnes de Beck. D’abord un outil de diagnostic, elles deviennent ensuite un support de transformation, en aidant à choisir une réponse plus adaptée et alignée avec ses objectifs de dirigeant.

Les colonnes de Beck expliquées

Inspirées des travaux d’Aaron Beck et largement diffusées par le psychiatre Charly Cungi, les colonnes de Beck permettent de mettre de la clarté dans ce qui, d’habitude, se déroule très vite dans notre esprit.

L’idée est simple : nos émotions et comportements ne sont pas déclenchés directement par une situation, mais par les pensées automatiques qui surgissent immédiatement. Ces pensées sont souvent répétitives, peu nombreuses (5 à 10 reviennent en boucle) et forment une sorte de « paysage intérieur » qu’on ne voit plus à force d’habitude.

La restructuration cognitive, concept développé par Cungi, consiste à identifier ces pensées automatiques, les questionner et les reformuler pour ouvrir la voie à des comportements plus efficaces et à une meilleure gestion du stress.

Les 5 colonnes de Beck

  1. Situation déclenchante
    L’événement précis qui fait réagir. Cela peut être réel (un patient en retard), ou simplement une pensée qui revient (anticiper une facture, imaginer un conflit).

  2. Émotion ressentie
    Identifier l’émotion principale (colère, peur, stress, découragement…) et l’évaluer sur une échelle de 0 à 10.

  3. Pensée automatique
    Mettre en mots la pensée réflexe qui traverse l’esprit. Elle est brève, spontanée, et paraît vraie sur le moment (« Ça ne va jamais marcher », « Je vais avoir des problèmes », « On ne me respecte pas »).
    On évalue aussi le niveau de croyance (0-10).

  4. Comportement
    Observer la réaction immédiate (hausse de voix, repli, agitation, évitement…) et évaluer son efficacité réelle sur une échelle de 0 à 10.

  5. Conséquence
    Constater ce que cette réaction entraîne (relation tendue, perte de confiance, ambiance crispée…) et en évaluer la souhaitabilité (0-10).

Exemple concret : un patient en retard

Prenons une situation fréquente dans un cabinet : un patient arrive en retard sans prévenir.

  • Situation déclenchante : Patient en retard sans prévenir

  • Émotion ressentie : Stress (8/10)

  • Pensée automatique : « Je perds le contrôle, tout va déraper » (Croyance 9/10)

  • Comportement : Agitation, hausse de voix (Efficacité 3/10)

  • Conséquence : Atmosphère tendue, patient mécontent (Souhaitabilité 4/10)

Cet exemple illustre bien le mécanisme : une petite étincelle (le retard du patient) peut suffire à déclencher une réaction disproportionnée par rapport à l’objectif (conserver un climat de confiance et de sérénité).

Pourquoi c’est difficile sans accompagnement

Utiliser les colonnes de Beck est extrêmement puissant, mais pas toujours facile au début.

En pratique :

  • Les pensées automatiques défilent vite, et il est difficile de les attraper « à chaud ».

  • Beaucoup de coachés ne remplissent pas spontanément leurs colonnes, preuve que l’exercice demande un réel effort de recul.

  • C’est alors le rôle du coach de soumettre l’outil, de rappeler son importance, et parfois de questionner les résistances (« Qu’est-ce qui a rendu difficile l’exercice cette semaine ? »).

L’apport du coaching de dirigeant

Pour un dirigeant de cabinet dentaire, apprendre à utiliser les colonnes de Beck, c’est :

  • Développer une meilleure gestion de soi dans les moments de tension.

  • Préserver la qualité des relations avec l’équipe et les patients.

  • Renforcer son leadership en choisissant des comportements alignés avec ses objectifs.

  • Réduire son niveau de stress par une restructuration cognitive durable.

Petit à petit, le praticien prend conscience que ses pensées automatiques sont répétitives, qu’elles ne reflètent pas toujours la réalité, et qu’en les transformant, il gagne en liberté et en efficacité.

Conclusion

Les colonnes de Beck ne sont pas seulement un exercice de psychologie : ce sont un outil pratique pour tout dirigeant de cabinet dentaire. Elles permettent de ralentir le flux automatique des réactions, de mettre de la clarté dans ses pensées, et de choisir des comportements qui construisent au lieu de détruire.

Comme le souligne Charly Cungi, il suffit souvent de modifier quelques pensées-clés pour transformer en profondeur sa manière de gérer le stress.

C’est un chemin exigeant, mais les bénéfices sont immenses : sérénité, confiance, efficacité, et un cabinet qui respire l’équilibre.

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Passer de soignant à leader : un changement de posture nécessaire

Introduction : le choc du premier patient

Je me souviens encore de mon premier soin. J’avais réalisé une anesthésie tronculaire. En me retournant pour préparer le matériel, le patient m’a dit d’une voix blanche : « Je ne me sens pas très bien. » Son visage était glacé, il respirait vite. Pris de peur, je n’ai pas osé le regarder. J’ai simplement répondu : « Écoutez, c’est normal, ça va passer. »

Aujourd’hui, je ferais différemment. Je le regarderais calmement dans les yeux, je lui prendrais le poignet et, avec une voix posée, je lui dirais : « C’est normal. Ça va passer. »

Le geste médical est identique. Mais la posture relationnelle, totalement différente.

Ce contraste résume l’enjeu de toute une carrière : sélectionnés sur des critères scientifiques, formés d’abord à la technique, les dentistes découvrent très vite que leur métier exige aussi des compétences humaines et managériales.

I. Le double défi du praticien

1. La maîtrise technique

Tout commence par la technique. Le jeune dentiste enchaîne les formations, perfectionne ses gestes, suit l’évolution des matériaux et des outils. Cette exigence ne disparaîtra jamais. Mais elle ne suffit pas.

2. Construire la confiance

Très vite, il découvre que la confiance d’un patient ne repose pas uniquement sur la qualité du soin.

Un exemple simple : un patient dit « J’ai peur que ce traitement soit trop long. »

  • Réponse classique : « Non, ce n’est pas si long. » → le patient se ferme.

  • Réponse issue de la PNL : « Trop long ? » en reprenant exactement ses mots. Le patient se sent entendu, rassuré, compris.

La confiance se joue autant dans la posture relationnelle que dans le soin.

3. Les contraintes administratives

À cela s’ajoutent des charges lourdes : paperasse, logiciels, normes d’hygiène, obligations légales. Chaque jour, des heures disparaissent hors du soin. Les patients, surinformés par Internet, abordent la relation comme des consommateurs de soins.

4. Le rôle de manager

Et bientôt arrive l’équipe. Une assistante, puis deux. Un cabinet qui grandit, des plannings à gérer, des choix financiers à assumer. Puis les associés, imposés par le cadre légal français, avec leurs visions et ambitions parfois divergentes.

En résumé : le dentiste n’est plus seulement soignant. Il devient aussi manager et dirigeant.

II. Deux postures, deux mondes

1. Le soignant

La posture de soignant se décline en trois dimensions :

  • La technique : un soin précis, actualisé, de qualité.

  • Le relationnel : établir une alliance de confiance.

  • Le service : tenir la promesse initiale (nombre de séances, coût annoncé, résultat attendu).

Si un changement est nécessaire, il doit être expliqué en transparence pour obtenir l’adhésion du patient.

2. Le manager

La posture de manager repose sur d’autres leviers :

  • recruter et fidéliser des assistantes,

  • maintenir la cohésion d’équipe,

  • arbitrer des choix financiers,

  • gérer les relations entre associés aux attentes différentes.

Exemple fréquent : un associé senior veut ralentir alors qu’un junior pousse à investir dans le numérique. Le leader doit construire un compromis viable.

III. Le choc des postures

1. Le réflexe du “faire soi-même”

Formé à la précision, le dentiste a du mal à déléguer. Vérifier chaque plateau préparé, reprendre chaque tâche : c’est naturel pour un technicien, mais toxique pour une équipe.

Déléguer, c’est accepter que l’autre fasse différemment. Pas moins bien, simplement autrement.

2. Manager dans le chaos

La vie d’un cabinet est pleine d’imprévus. Une assistante absente, une panne matérielle, un patient en urgence. Le leader doit garder le cap, trouver des solutions et rassurer l’équipe. Comme le dit Vincent Lenhardt, il s’agit de “manager dans le chaos”.

IV. Les compétences clés du leader

  • Vision : donner du sens aux choix. Exemple : expliquer pourquoi un cone beam est stratégique malgré un coût immédiat.

  • Cohésion : résoudre un conflit entre deux assistantes sans perdre la confiance de l’une ou l’autre.

  • Confiance : écouter un collaborateur en difficulté personnelle et adapter son organisation.

  • Complexité : transformer un avis Google négatif en apprentissage collectif, plutôt qu’en drame.

V. La transformation intérieure

Se former en management ou communication est utile. Mais ce qui fait passer du soignant au leader, ce n’est pas une boîte à outils. C’est un changement intérieur, une posture différente.

Le coaching accompagne ce passage. Non pas en donnant des recettes, mais en aidant le praticien à puiser dans ses propres ressources et à s’aligner avec ce qu’il est en profondeur.

Parfois, le coach devient formateur pour transmettre une notion précise, mais il le fait en transparence. Puis il redevient coach, et le processus de transformation se poursuit.

Comme une plante, cette transformation a son rythme. On ne tire pas sur une tige pour la faire pousser plus vite.

Conclusion : une posture, pas un outil

Passer de soignant à leader n’est pas une option. C’est une nécessité. Le dentiste reste soignant, mais il devient aussi chef d’équipe, gestionnaire, associé.

Le geste médical reste le même, mais la posture change.

  • Regarder un patient dans les yeux et lui dire calmement : « C’est normal. Ça va passer. »

  • Regarder son équipe et lui donner confiance.

  • Regarder ses associés et leur offrir une direction commune.

La question n’est donc pas si le dentiste doit devenir leader, mais comment il choisira de l’être.

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Mon parcours : du fauteuil dentaire au fauteuil du coach

Un enfant rêveur

Petit garçon, j’étais rêveur. Je passais des heures à construire des maquettes, des Lego, des mécanos. Je me racontais des histoires dans lesquelles je vivais tellement que j’en confondais parfois imagination et réalité.
L’école, en revanche, m’ennuyait. Je travaillais peu, mais toujours assez pour passer de classe en classe.

À 15 ans, une décision

À 15 ans, j’ai choisi de devenir dentiste.
Je voulais un métier de soins, manuel et intellectuel, où je pourrais aider les gens. Je ne voulais pas de chef. Et je voulais un revenu correct pour vivre dignement.
Deux options : chirurgien ou chirurgien-dentiste. La chirurgie hospitalière nécessitait trop d’années d’études. Je n’aimais pas étudier. J’ai donc choisi dentaire.

Des débuts désillusionnés

Heureux d’intégrer la faculté, j’ai vite déchanté. Les études ne correspondaient pas à mes attentes. Avec quelques amis, nous avons fondé une association étudiante pour nous entraider, faire la fête et réduire le coût du matériel.
Très tôt, j’ai travaillé dans des cabinets et suivi des formations complémentaires, bien au-delà du programme officiel.

Le choc de l’ISO 9001

Mon rêve : créer un système procédurier qui garantisse une qualité constante et limite la dépendance aux compétences individuelles.
La rencontre avec un cabinet luxembourgeois certifié ISO 9001 fut un choc.
En lisant son manuel qualité, j’ai pensé : “C’est ça que je veux construire.” Tout était écrit, anticipé, prévu. C’était magnifique. Je croyais tenir enfin la clé.

La course à la qualité

En 2004, j’ai déménagé pour un cabinet plus grand, avec cinq associés et une dizaine d’assistantes. Nous avons même créé, avec un ami informaticien, un logiciel dentaire centré sur la qualité et les indicateurs de performance.
Mais derrière ces succès apparents, mon management “command and control”, passionné et directif, montrait ses limites.

La première confrontation

La crise de 2008 a durement frappé. En 2011, trois associés étaient partis, dont l’un en burn-out.
C’est alors qu’un vieil ami, commandant de bord et expert en facteurs humains, m’a écouté longuement lors d’un dîner thaïlandais. Puis il m’a dit :
“Et si le problème venait de toi ?”

Cette phrase a claqué. Elle a provoqué de la tristesse, mais aussi une lumière. Ce fut ma première confrontation de coach : un geste qui bouscule sans rompre la confiance. Et ce fut le début d’une nouvelle aventure.

De consultant à coach

Après ce choc, j’ai d’abord valorisé mon savoir-faire en organisation : je suis devenu consultant pour des cabinets libéraux et pour des centres dentaires.
Puis, en 2015, j’ai ouvert un troisième cabinet, cette fois basé sur la confiance et le collaboratif. Aligné avec mes valeurs.

En parallèle, je me formais.

  • La PNL m’a aidé à comprendre les comportements et à bâtir la confiance.

  • L’Ennéagramme m’a appris à mieux me comprendre, à accepter les différences, et à découvrir que les autres sont une richesse. Jean-Paul Sartre disait : “L’enfer, c’est les autres.” J’ai découvert l’inverse : la richesse, c’est les autres.

  • Enfin, j’ai suivi le cursus complet de Vincent Lenhardt, un parcours exigeant et transformateur.

Ces formations n’étaient pas des diplômes de plus, mais des étapes de transformation intérieure. Aujourd’hui, j’appartiens à une communauté de coachs, avec supervision et référents.

Le vrai frein

Avec le temps, j’ai compris que le principal frein dans les cabinets dentaires n’est ni la technique, ni l’organisation, mais la posture du dirigeant.
Le dentiste libéral est à la fois soignant et manager. Deux rôles souvent contradictoires, parfois épuisants. Et c’est là que le coaching prend tout son sens.

Quitter un fauteuil pour un autre

Aujourd’hui, je quitte progressivement le fauteuil du dentiste pour le fauteuil du coach.
À l’heure où certains songent à structurer leur retraite, j’ai une envie irrésistible de transmettre.

Tout comme j’ai aidé des patients à transformer leur sourire, je veux aider des dirigeants à transformer leur posture. Pour qu’ils s’alignent, retrouvent de l’énergie et vivent mieux ce métier exigeant.

Accompagner un dirigeant, l’aider à franchir un cap, c’est devenu pour moi une véritable drogue dure : la drogue dure de la relation humaine.

Et vous ?

Si vous êtes chirurgien-dentiste ou dirigeant de cabinet, sentez-vous parfois ce tiraillement entre ce que vous aimeriez profondément et ce que vous parvenez à réaliser ?

Je serais heureux d’en parler avec vous.
Un formulaire de contact est disponible sur ce blog : je lirai personnellement votre message et vous répondrai.

Comme le prévoit la déontologie du coaching, vos échanges resteront strictement confidentiels, dès la première prise de contact.

Parfois, quelques questions suffisent à transformer un chemin — vers plus d’alignement, plus d’énergie, et une manière plus vivante d’exercer ce métier si exigeant.

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Gérer un conflit sans briser la relation : transformer la tension en dialogue constructif

Introduction

Les conflits sont inévitables dans toutes les relations, qu’elles soient professionnelles ou personnelles. Mais la manière dont nous les vivons et les gérons peut soit renforcer la relation, soit la fragiliser.

Trop souvent, nous percevons un désaccord comme une confrontation et une menace. Pourtant, chaque conflit est une opportunité d’apprendre sur l’autre, sur soi, et de renforcer le lien.

Dans cet article, je vous propose un protocole en six étapes clés pour gérer un conflit sans le laisser détruire la relation, ainsi que les pièges à éviter et des techniques issues de la Communication Non Violente (CNV) pour transformer un désaccord en dialogue constructif.

1. Comprendre la genèse d’un conflit : faits et émotions

Un conflit naît généralement d’un simple désaccord entre deux personnes : points de vue, opinions ou décisions divergentes.

  • Au départ, ce ne sont que des faits.
    Deux positions différentes qui coexistent.

  • Puis l’émotion s’invite.
    Notre cerveau, lorsqu’il perçoit un désaccord non résolu, peut interpréter la situation comme un danger et activer notre cerveau reptilien. La réaction est instinctive : colère ou peur.

Exemples :

  • Colère : notre énergie se concentre dans la partie haute du corps, prêt à affronter.

  • Peur : notre énergie se concentre dans la partie basse du corps, prêt à fuir.

Conclusion : il est crucial de traiter l’émotion avant le conflit, sinon toute tentative de résolution sera inefficace.

2. Trois réactions spontanées à éviter

Face à une émotion forte, il est naturel de réagir, mais certaines stratégies sont contre-productives :

  1. Ignorer l’émotion
    Feindre de ne rien voir amplifie la tension. Exemple : quelqu’un a peur d’un chien et vous passez sans réagir. Son émotion augmente.

  2. Contrer l’émotion
    Dire « Ne sois pas en colère » ou « Ne t’inquiète pas » renforce l’émotion au lieu de l’apaiser.

  3. Juger l’émotion
    Dire « Tu exagères » ou « Tu n’as pas de raison d’avoir peur » déclenche la défense et envenime le conflit.

Principe clé : l’émotion de l’autre n’est pas contre vous. Elle est une réaction de protection.

3. Le protocole en six étapes

Voici un processus simple pour gérer un conflit de manière constructive.

Étape 1 : Poser une question ouverte

L’objectif est de sortir le cerveau de l’autre de son mode automatique et de calmer la réaction primaire.

Exemple en CNV :

« Je perçois une modification de ton comportement qui me fait penser que peut-être tu es énervé, peux-tu me dire si c’est le cas ? Et ensuite, est-ce que tu es d’accord pour qu’on en parle plus tard ? Quand souhaites-tu qu’on en parle ? »

Cette formulation reconnaît l’émotion et respecte le rythme de l’autre.

Étape 2 : Demander le point de vue de l’autre

Accueillir ce que l’autre ressent et pense est fondamental. Cela montre votre volonté de comprendre et facilite le retour aux faits.

Étape 3 : Écouter activement

Écouter sans interrompre, se concentrer sur les mots et le ressenti de l’autre.
Cela permet de rester centré, de canaliser votre propre émotion et de créer un espace sécurisé.

Étape 4 : Reformuler le point de vue de l’autre

Reformuler est un outil puissant pour vérifier votre compréhension et montrer votre attention.

Exemple :

« Si j’ai bien entendu tes mots, je comprends que… Est-ce exact ? Ai-je bien compris ? »

Cette étape crée le « oui émotionnel », où l’autre se sent entendu et compris.

Étape 5 : Exprimer votre point de vue

Lorsque vous partagez votre perspective :

  • Restez sur les faits.

  • Évitez les jugements et les formulations comme « mais » ou « pourtant ».

  • Soyez clair et concis.

Étape 6 : Proposer une solution collaborative

Préférez le « nous » au « je ». L’objectif est de résoudre le problème ensemble.

Exemple :

« Comment pouvons-nous résoudre ce problème ensemble ? »

Cette approche favorise l’engagement et renforce la relation.

4. Les pièges classiques à éviter

Même avec ce protocole, certaines erreurs diminuent son efficacité :

  1. Mélanger émotions et faits – Confusion et incompréhension.

  2. Manque d’empathie dans la formulation – L’autre se sent ignoré.

  3. Interrompre l’autre – Empêche l’expression complète.

  4. Déformer ou ignorer le « oui émotionnel » – Bloque la résolution.

  5. Ne pas rester sur les faits – Nourrit le conflit.

  6. Proposer une solution unilatérale – Ignore le point de vue de l’autre.

5. Quand ce protocole n’est pas adapté

Ce protocole nécessite un minimum de temps et de sécurité émotionnelle. Il n’est pas adapté en situation de danger immédiat.
Cependant, dans la majorité des conflits quotidiens, il permet de prévenir l’escalade, de préserver la relation et de résoudre le problème de manière durable.

6. Conclusion : transformer le conflit en opportunité

Un conflit n’est pas une fin en soi ; c’est une chance de renforcer la relation et d’améliorer la communication.

En appliquant ces six étapes, en évitant les pièges et en intégrant la CNV, vous pouvez transformer vos désaccords en dialogues constructifs et respectueux.

Chaque conflit devient alors un outil pour mieux comprendre l’autre, s’exprimer clairement et collaborer efficacement.

Mot de la fin :
Chaque désaccord est une opportunité d’apprendre sur soi et sur l’autre. Avec les bonnes stratégies, il peut devenir un moment de dialogue, d’écoute et de compréhension mutuelle.

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Stratégies simples pour préserver son énergie au quotidien

Pourquoi l’énergie est votre capital le plus précieux

En tant que dentiste dirigeant, vous portez une double responsabilité :

  • celle du soin aux patients,

  • et celle de la gestion de votre cabinet.

Dans les deux cas, votre énergie est votre capital le plus précieux. Sans elle, la précision du geste technique, la qualité d’écoute, la patience et la clarté des décisions s’effritent rapidement.

Pourtant, combien d’entre nous prennent réellement le temps d’évaluer leur niveau d’énergie avant de se lancer dans une journée bien remplie ? Nous fonctionnons comme si elle était illimitée… jusqu’au jour où le corps et l’esprit nous rappellent brutalement à l’ordre.

👉 L’auto-diagnostic devient alors un réflexe vital.

Nous sommes tous différents :

  • certains résistent longtemps à la pression,

  • d’autres s’épuisent plus vite,

  • certains récupèrent dans le silence,

  • d’autres dans l’échange.

Des modèles comme l’Ennéagramme ou la Process Communication (PCM) nous aident à comprendre ces différences et à les reconnaître dans nos équipes.

💡 Un moment clé : lors du briefing du matin, chacun pourrait exprimer son niveau d’énergie. Accueillir cette information sans jugement permet d’adapter le rythme et d’éviter tensions ou erreurs.1. Commencez la journée en douceur

(et pas avec votre boîte mail… ou les mauvaises nouvelles)

Le matin, votre énergie est comme une réserve neuve : soit vous l’investissez intelligemment, soit vous la gaspillez dès les premières minutes.

🚫 Mauvais réflexe : se précipiter sur les mails, messages en retard ou actualités anxiogènes.
✅ Bon réflexe : prendre 10 minutes pour respirer, marcher, s’étirer ou savourer un café en silence.

Ce moment vous permet de vous centrer, de voir plus clair et de choisir comment vous voulez vivre la journée, plutôt que de la subir.

Certains vont plus loin et intègrent une séance de méditation. Se concentrer sur la respiration ou les sensations du corps crée un état de calme et de lucidité qui influence toutes les décisions de la journée.

Même des figures publiques comme le Dalaï-Lama ou le pape consacrent plusieurs heures chaque matin à cette discipline. Et pourtant, leurs journées ne sont pas moins intenses : elles sont denses, riches en rencontres et en décisions.

📌 À suivre : un prochain article détaillera différentes techniques de respiration, simples et adaptées au cabinet, pour gérer le stress et rester centré.

2. Faites des pauses… avant d’en avoir besoin

Attendre d’être épuisé pour s’arrêter, c’est comme attendre d’avoir soif pour boire en plein désert.

Toutes les 90 minutes, prenez 3 à 5 minutes pour couper le rythme.

  • Se lever,

  • Boire un verre d’eau,

  • Regarder au loin,

  • Respirer profondément.

Ces micro-pauses préviennent la fatigue physique, cognitive, sensorielle et émotionnelle. Elles réduisent les erreurs, les tensions… et augmentent la patience avec les patients.

⚠️ Beaucoup ne sentent pas leurs signaux de fatigue lorsqu’ils sont concentrés.
👉 D’où l’importance d’encourager chacun à s’arrêter un court instant pour se reconnecter à ses sensations corporelles.

📌 Bientôt sur le blog : un guide pratique de la pause consciente avec des exercices rapides pour retrouver lucidité et précision, même en pleine journée chargée.

3. Dites « non »… pour dire « oui » à votre énergie

Chaque “oui” donné par obligation est une fuite d’énergie.

En cabinet, les sollicitations sont innombrables :

  • un patient qui insiste pour être ajouté dans un planning saturé,

  • un fournisseur qui demande un rendez-vous à la dernière minute,

  • un collaborateur qui vous sollicite au mauvais moment.

Dire oui à tout, c’est désorganiser sa journée.

👉 Apprendre à dire non, c’est poser un cadre clair pour préserver :

  • votre énergie,

  • celle de l’équipe,

  • et la qualité des soins.

Mais attention : la manière de dire non compte autant que la décision. Un refus sec ou sous stress est souvent mal vécu.

💡 L’essentiel est de se connaître :

  • repérer ses signaux de stress,

  • ajuster ton, langage corporel et mots,

  • partager ses limites avec l’équipe.

Cela transforme un refus en un acte respectueux, compris comme une décision raisonnée et non comme un rejet.

📌 À venir : un article sur l’art de dire non avec bienveillance, sans générer de tension, que ce soit avec un patient ou un membre de l’équipe.

4. Bougez pour mieux tenir

Un corps statique fatigue plus vite qu’un corps en mouvement.

👉 Intégrez un peu d’activité en conscience :

  • montez quelques escaliers,

  • étirez votre dos,

  • faites quelques pas,

  • et si vous avez ce luxe… sortez toucher un arbre 🌳.

Ces gestes simples préviennent douleurs et tensions accumulées.

⚠️ Beaucoup, absorbés par leur tâche, ne perçoivent pas leur fatigue.
👉 Autoriser chacun à s’arrêter quelques minutes est essentiel.

3 ou 4 minutes de respiration ou d’étirement suffisent à créer un véritable reset cognitif et relationnel.

📌 Bientôt : une série de mini-étirements spécialement pensés pour les dentistes et leur équipe, réalisables en 3 minutes sans quitter le cabinet.

5. Clôturez la journée avec un rituel

La manière dont on termine une journée influence directement l’énergie avec laquelle on commence la suivante.

Deux rituels complémentaires :

1. Le rituel collectif (débriefing)

  • Identifier les problèmes importants mais non urgents,

  • Traiter rapidement les urgences relationnelles,

  • S’assurer que chacun reparte sans tension excessive.

2. Le rituel personnel

  • Couper complètement avec le cabinet,

  • Éviter les mails et écrans anxiogènes,

  • Choisir une activité de transition : lecture, marche, musique, méditation…

Ce moment marque aussi une transition de posture : quitter le rôle de soignant ou de manager pour redevenir conjoint, parent, ami.

⚠️ Oublier cette étape est souvent à l’origine de tensions relationnelles ou familiales.

📖 L’ancien Premier ministre Édouard Balladur expliquait qu’il s’accordait chaque soir une heure de lecture totalement déconnectée de ses responsabilités. Quand on connaît la charge d’un chef de gouvernement, on mesure combien ce sas de décompression est vital pour durer… et rester lucide.

📌 Un futur article proposera des rituels concrets pour se déconnecter mentalement du travail et retrouver toute sa présence à la maison.

Conclusion

Préserver son énergie n’est pas un luxe. C’est un choix stratégique qui conditionne :

  • votre efficacité,

  • vos relations,

  • et votre santé.

Chaque petit ajustement quotidien crée un cercle vertueux :

  • un réveil plus calme,

  • une pause consciente,

  • un non assumé,

  • quelques mouvements en conscience,

  • un rituel de clôture.

Petit à petit, ces gestes ouvrent la voie à une qualité de présence nouvelle : plus de clarté, plus de patience, plus de sérénité.

Et cela rejaillit sur vos patients, votre équipe… et votre vie personnelle.

👉 À retenir : L’énergie est un capital fragile. Prenez-en soin.

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Burnout chez les dentistes : reconnaître les signes… et agir avec l’aide d’un coach

Le burnout ne frappe pas seulement les autres.
Dans un métier aussi exigeant que celui de chirurgien-dentiste, il peut s’installer insidieusement, caché derrière l’engagement, le perfectionnisme et la volonté de bien faire.

Pourquoi c’est difficile à voir venir

Le dentiste est à la fois soignant, chef d’entreprise, gestionnaire, formateur…
Toujours dans l’action, il repousse souvent les signaux d’alerte : « Je tiendrai encore un peu », « Ce n’est qu’une mauvaise passe ».
Résultat : la fatigue s’installe, les erreurs augmentent, et la satisfaction d’exercer disparaît peu à peu.

Les six signes qui doivent vous alerter

Si vous vous reconnaissez dans plusieurs de ces points, il est temps de faire le point.

  1. Fatigue persistante malgré le repos.

  2. Irritabilité inhabituelle avec les patients ou l’équipe.

  3. Perte de motivation : le travail devient mécanique.

  4. Troubles physiques : tensions musculaires, migraines, troubles du sommeil.

  5. Difficultés de concentration : oublis, erreurs inhabituelles.

  6. Isolement : moins envie d’échanger avec les confrères ou les proches.

💡 Ces signes ne sont pas une faiblesse, mais un message de votre corps et de votre esprit.

Ce que peut vous apporter un coach

Un coach spécialisé dans l’accompagnement de professionnels de santé peut :

  • Mettre des mots sur ce que vous traversez.

  • Identifier les causes profondes de votre épuisement.

  • Vous aider à réorganiser votre temps et vos priorités.

  • Travailler sur vos schémas personnels : perfectionnisme, difficulté à déléguer, surcharge.

  • Réintroduire l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

Passer de la prise de conscience à l’action

Reconnaître que quelque chose ne va pas est un premier pas.
La suite, c’est de ne pas rester seul.
Un accompagnement adapté vous aide à retrouver votre énergie, votre clarté… et le plaisir d’exercer.

💡 Pour aller plus loin avant de passer à l’action
La thèse de Lina Yahiaoui explore en profondeur les mécanismes, les facteurs de risque et les moyens d’agir contre le burnout en dentisterie.

Lina Yahiaoui. Burnout chez les chirurgiens-dentistes : comprendre, prévenir et traiter. Sciences du Vivant [q-bio]. 2023. ￿dumas-04542666￿

Conclusion


Protéger votre santé mentale, c’est aussi protéger vos patients.
Le burnout n’est pas une fatalité : il se prévient, se gère, et se dépasse, à condition d’agir à temps.

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Coach, consultant, formateur : ne confondons pas les rôles

Le mot “coach” est aujourd’hui sur toutes les lèvres… et sur toutes les offres. Dans le secteur dentaire comme ailleurs, il devient un terme fourre-tout : on l’appose à des formations, à des audits, à des accompagnements divers, parfois sans que le sens réel du coaching soit respecté.
J’aimerais ici vous proposer un éclairage simple et concret sur la différence entre coach, consultant et formateur — trois métiers complémentaires, mais fondamentalement différents.

1. Trois postures, trois intentions

Le formateur a une mission claire : transmettre un savoir, une compétence, un protocole. Il “détient” un contenu qu’il partage avec pédagogie, souvent à partir d’un programme structuré. En cabinet dentaire, il peut s’agir de formations à des techniques : implantologie, endodontie, parodonte, etc. À l’organisation, la gestion du planning, à l’hygiène/asepsie, à la vente : comment mieux vendre vos plans de traitements, comment travailler en plan de traitement.

Le consultant, lui, vient avec une expertise et un diagnostic. Il observe une situation, identifie les problèmes, puis propose des solutions ou un plan d’action. Son rôle est de conseiller, de recommander, voire de piloter la mise en œuvre. Il est attendu comme un “réparateur” ou un “optimiseur”. Nous en connaissons plusieurs en France, et dans la profession, les praticiens disent : 'Et toi, tu as fait Truc ? Ou tu as fait Bidule en entier ? Et pendant combien de mois ?'

Le coach, enfin, adopte une posture tout à fait différente : il n’apporte ni contenu, ni solution. Il offre un espace d’écoute, de questionnement, de clarification, pour que le client trouve ses propres réponses, en accord avec ses valeurs, ses objectifs et sa réalité.

2. Une confusion fréquente… surtout en santé

Dans le monde dentaire, cette distinction est souvent floue.

Beaucoup d’"offres de coaching" sont en réalité des prestations de conseil déguisées, où l’on vient vous expliquer comment mieux manager, organiser votre planning, ou gérer votre assistante. Ce sont peut-être de bonnes offres — mais ce n’est pas du coaching.

Derrière cette confusion, il y a parfois une volonté marketing, parfois une méconnaissance sincère de ce qu’est vraiment la pratique du coaching professionnel : un métier exigeant, qui demande une formation rigoureuse, un travail personnel approfondi, une supervision régulière, et le respect d’un cadre éthique précis (confidentialité, autonomie du client, non-ingérence, etc.).

3. Mon choix personnel : être coach, et rien d’autre

Pendant plus de 30 ans, j’ai exercé comme chirurgien-dentiste. J’ai aussi été consultant pour des structures de soins et des cabinets libéraux.

J’ai vu ce que le conseil pouvait apporter… mais aussi ce qu’il ne pouvait pas toucher : le sens, l’engagement, la solitude du dirigeant, le doute, le lien au collectif.

Un jour de ma vie, il y a 15 ans, je recherchais une énième formation, un énième consultant. Cette personne était coach. En réalité, cela a changé ma vie professionnelle.

C’est pourquoi je me suis formé, progressivement, au coaching professionnel dans un cursus long et exigeant. Et j’ai fait le choix clair : je ne suis pas un consultant déguisé. Je suis coach.

Mon rôle n’est pas de “savoir à votre place”, mais de vous aider à vous reconnecter à ce que vous savez déjà, mais que vous n’osez plus écouter.

Ce n’est pas de vous donner un poisson, mais une canne à pêche.

Je vous propose un espace sécurisé, confidentiel, structuré, où vous pouvez faire émerger vos propres réponses, et retrouver votre liberté de décision.

4. En résumé : que cherchez-vous vraiment ?

Il ne s’agit pas de dire qu’un rôle est “meilleur” que l’autre. Il s’agit de savoir ce que vous attendez de votre accompagnement :
- Vous avez besoin d’apprendre une nouvelle méthode ? → Formateur
- Vous cherchez des solutions toutes faites, rapidement applicables ? → Consultant
- Vous voulez réfléchir, prendre du recul, retrouver du sens et de la sérénité ? → Coach

Et vous, aujourd’hui, de quoi avez-vous besoin ?

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